.mapouter{position:relative;text-align:right;height:500px;width:600px;}.gmap_canvas {overflow:hidden;background:none!important;height:500px;width:600px;}
Home / news / Point géopolitique au 28 avril 2022

Point géopolitique au 28 avril 2022

Le point géopolitique par Joseph Roche de Confluences Internationales

Analyse du front – Ukraine – 28/04/2022

Les combats, depuis la réorganisation du front russe, se concentrent désormais dans le Donbass. L’armée ukrainienne a reconnu de menues avancées russes dans la région de Kharkiv au nord et dans le Donbass à l’est. La Russie de son côté progresse à Izyum et Rubizhne.

A Marioupol, le commandant de la 36e brigade des marines a lancé un nouvel appel à l’aide, affirmant que se trouvaient avec lui, barricadés dans le complexe métallurgique d’Azovstal, 600 soldats blessés et des centaines de civils. Précisons plusieurs points :

  • Poutine n’a pas respecté sa promesse de cesser les attaques sur Marioupol.  
  • La bataille de Marioupol est déjà une victoire ukrainienne. Depuis deux mois, la ville résiste face à l’assaut russe et est devenue un symbole de la résistance ukrainienne au même titre que le naufrage du navire amiral Moksva.
  • Mais surtout, après deux mois, les forces ukrainiennes à Marioupol tiennent toujours.

A Kherson, ville occupée depuis le début de l’invasion, des manifestations ont été dispersées sans ménagement.

Un autre point, plus dramatique, serait les rumeurs confirmées autour des camps de filtrations russes. Les couloirs humanitaires organisés par la Russie faciliteraient la déportation des populations ukrainiennes et l’enlèvement d’enfants ukrainiens envoyé, selon les autorités russes, dans des programmes “spéciaux“ pour leur “apprendre“ la langue. Ces rumeurs font craindre une véritable volonté de nettoyage ethnique par la Russie (https://bit.ly/37Jw0pb ).    

Situation internationale

  • USA

Le point décisif de ces derniers jours est le changement de position des États-Unis. Au début assez timide dans son aide à l’égard de la Russie, les USA adoptent une position beaucoup plus agressive. Le secrétaire à la Défense, Lloyd Austin, lors de son voyage à Kiev, a même déclaré : « Nous voulons voir la Russie affaiblie. » En réponse, le ministre des Affaires étrangères de la Russie, Sergei Lavrov, a averti l’Occident du danger réel d’une troisième guerre mondiale. Quoi qu’il en soit, le conflit, avec la livraison massive d’arme lourde à l’Ukraine, vient de prendre un nouveau tournant.

  • Moldavie

La situation sécuritaire en Moldavie, pays voisin de l’Ukraine, semble se dégrader. Les tensions se concentrent dans la région séparatiste de la Transnistrie[1], située entre la frontière ukrainienne et le fleuve Dniestr. Cette semaine des explosions, non revendiquées, ont secoué la Transnistrie. Elles seraient, selon The Insitute For The Study Of War (https://bit.ly/3skAl9t), le fait de la Russie qui essaierait d’entraîner la Moldavie et la Transnistrie dans le conflit.

Conclusion

  • Les forces russes continuent de progresser lentement mais sûrement au sud d’Izyum et au nord-ouest de Rubizhne (au nors-ouest de Sievierodonestk – Donbas), mais les opérations offensives russes ailleurs le long de la ligne en Ukraine à l’Est restent sans succès. 
  • Les combats se poursuivent à Marioupol, où les défenseurs ukrainiens tiennent apparemment encore des positions au-delà de l’usine Azovstal.
  • La Russie et/ou des mandataires russes ont mis en scène des attaques sous faux drapeau en Transnistrie occupée par la Russie, peut-être pour menacer une attaque sur Odessa, peut-être pour déstabiliser la Moldavie.
  •  Les USA adoptent une position plus agressive.

[1] La Transnistrie trouve ses origines dans une guerre de sécession suite à la chute de l’URSS et est actuellement considérée comme un conflit gelé : la région fonctionne comme une république présidentielle indépendante mais elle est internationalement reconnue comme faisant partie du territoire moldave. L’influence russe sur le plan politique et militaire dans la région est importante. En outre, dans le cadre d’une « mission de paix » russe, 1,500 soldats y sont stationnés depuis 1992.

Top