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Le Salon des Solidarités, un enthousiasme contant

Salon Des SolidaritésLe sixième Salon des Solidarités est l’occasion de faire le point sur la solidarité avec Jean-Marc Sémoulin, président du collectif Asah.

Le Salon des Solidarités suscite toujours plus d’enthousiasme auprès du public. Quelle évolution observez-vous depuis le premier Salon en 2007?
Nous avons un chiffre stable de 250 exposants, mais une augmentation régulière des exposants étrangers et du nombre de visiteurs (plus de 20 000 en 2014). J’encourage les Eglises à se mobiliser et à venir s’inspirer. Le Christ nous a laissé cet ordre: «Que vous soyez les premiers dans les bonnes œuvres» (Tite 3, 8) Si cela a pu être vrai dans le passé, la simple visite du Salon nous remplira d’humilité à ce sujet.

Les ONG chrétiennes sont-elles des moteurs dans l’incitation à la solidarité?
Elles sont un moteur de l’événement, au travers de leur collectif, Asah, qui en est le co-organisateur. Mais sur le plan de la visibilité face au grand public, le plus grand stand est tenu par une association musulmane!
Medair, Portes Ouvertes et d’autres foisonnent de bonnes idées pour mettre en avant l’innovation. Les drones de Medair avaient suscité en 2014 l’intérêt de la secrétaire d’Etat. Le conteneur de Portes Ouvertes fait découvrir avec quelle violence les droits de l’homme sont bafoués en Erythrée. Mais certaines structures humanitaires chrétiennes n’ont pas pris de stand, car leur communication cible d’abord les Eglises. C’est un des défis: comment arriver à être visible par toute notre société, si nous souhaitons en être des moteurs?

Globalement, y a-t-il un renouveau de la solidarité ces dernières années?
Une génération de donateurs fidèles s’éteint doucement et un mouvement de jeunesse prend le relais de manière différente, souvent avec les outils du web. Un jeune va rarement prendre son carnet de chèques et aller à la poste, c’est trop long! Mais après un message sur Facebook, par exemple, il sortira sa carte bancaire et fera un micro-don. Il voudra aussi s’engager, par exemple avec son groupe de jeunes pour une semaine de vacances utiles à l’étranger.

Les catastrophes stimulent la solidarité, mais celle-ci semble retomber lorsque les médias n’en parlent plus. Pourquoi oublie-t-on si vite?
Une majorité des médias communique sur les mauvaises nouvelles. Les ONG, pour faire passer leur message, font face à cette question: faut-il se fondre dans le moule, avec des photos terribles, pour espérer que leur communiqué soit présenté au public? Ce public qui, sous l’émotion, fera un don pour permettre de se déculpabiliser. Même dans les pires situations de guerre, il y a toujours de «belles histoires» à raconter, des gestes de solidarité… A nous de faire en sorte que la valorisation du bien prenne plus de place dans nos médias, car elle est source d’espérance et de fécondité.

Comment développer une attitude solidaire sur la durée?
Avec le Salon des Solidarités, nous voulons produire quelque chose de différent: pouvoir croiser des personnes du terrain, participer à une animation, rentrer en relation directe avec une association pour laquelle on aura un coup de cœur et que l’on sera fier de soutenir et de suivre sur la durée. Lire des nouvelles de personnes bien précises, comme un filleul ou une association partenaire, concrétise mon engagement, le rend plus proche, plus près de mon quotidien, et plus précieux.

Propos recueillis par Sandrine Roulet

 

Le Salon des Solidarités est né de la rencontre de deux collectifs d’ONG: l’Association au service de l’action humanitaire (ASAH), composée d’ONG chrétiennes, et Humanis. Le but est de rassembler et faire émerger des partenariats entre les acteurs de l’humanitaire et du developpement, et les citoyens. L’édition 2016 du Salon des Solidarités a lieu du 19 au 21 mai au Parc des expositions de Paris.

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